Depuis des temps immémoriaux tu traînes d’innombrables boîtes vides qui pendent à ton corps rances, cabossées noircies
On pourrait les classer par périodes: enfance cotonneuse irresponsable adolescence inespérée maturité ou bien en sentiments constants faute, remord tourment, abattement -souffrance-
Même ainsi, en file indienne elles ne cesseraient de produire un grand tapage assourdissant pour tes sens au moindre déplacement de ton pas ferme
Quel chat échaudé tu t´es enfui ventre à terre en divaguant et plus tu accélérais le cours de ta marche plus ces boîtes produisaient un horrible raffut
Tu secouais tes membres énergiquement elles étaient toujours là ces fâcheuses
Tu leur prodiguais de violents coups de pied et elles ricochaient désobéissantes contre ton visage contre ton corps
Penser à elles te donne une forte migraine elles sont toujours là pendues à tes bras à tes jambes
Si ce ne sont que des boîtes et si elles te pèsent et t’empêchent de respirer muni-toi d’un bon couteau coupe une par une les ficelles qui retiennent les boîtes têtues et vole léger comme un pinson
Traduction: André Philippot et Stella Maris
|
Ton lest et mon empathie
por
Etiquetas:
Deja una respuesta