Un désir te donne des ailes, peu importe le matériau avec lequel elles sont faites: plume, coton, soie, cire…, ce sont seulement des ailes, tu dois les déplier avec toute la célérité possible et prendre instantanément ton vol.

Grâce à elles, tu te détaches de la réalité obtuse, de la mécanique de la quotidienneté, de ces objectifs sans nécessité, où tu es ancré, lié de chaînes de fer et souvent sans beaucoup de motifs convaincants.

A sa naissance c’est une impulsion primaire, un rêve éveillé, un  cri au secours ou bien un appel à ton imagination. Il est libérateur, car il détache, désenchaîne, lâche du lest et guide ton esprit vers d’autres terres, vers des atmosphères inconnues.

Là, en bas, dans les profondeurs tu contemples le paysage aseptique, achromatique, estompé, inoffensif, celui-là même qui, il y a à peine quelques secondes te paraissait être d’une turbulence menaçante.

A présent tu le survoles, avec une légèreté inusitée, agréable en même temps que t’échappe un soupir ou bien un regard vers le vide infiniment lointain…

 

Traduction:André Philippot et Stella Maris

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