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Aux trois amis, conocido también como: Grondez à votre tour / Le secret perdu, poemas de Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

 

Hoy se cumplen 166 años del fallecimiento de la poeta Marceline Desbordes-Valmore.

La olvidada en palabras de Baudelaire, esta hermana de los románticos.

Fue Paul Verlaine quien la hizo salir del olvido, al incluirla en el libro: Les poètes maudits, escrito en 1884. Se la puede encontrar en el capítulo IV del referido volumen, después de Stéphane Mallarmé,  Arthur Rimbaud  y Tristan Corbière. Con siete poemas como muestra de su obra.

Pasados años, ridiculizada bajo el sobrenombre de : la dame en pleurs (la dama del llanto) fue bastante dejada de lado hasta el pasado siglo, en el que se musicalizaron muchos de sus poemas por cantantes actuales: Jules Leclerc, Pascal Obispo, Véronique Pestel, entre otros.

Aunque curiosamente en vida de esta autora ya pudo oír interpretaciones de algunos de sus poemas musicados por Pauline Duchambge e interpretados por Mame Françoise Masset, soprano y Mme Claude Lavoix, piano.

 

Aux trois aimés

De vous gronder je n’ai plus le courage,
Enfants ! ma voix s’enferme trop souvent.
Vous grandissez, impatients d’orage ;
Votre aile s’ouvre, émue au moindre vent.
Affermissez votre raison qui chante ;
Veillez sur vous comme a fait mon amour ;
On peut gronder sans être bien méchante :
Embrassez-moi, grondez à votre tour.

Vous n’êtes plus la sauvage couvée,
Assaillant l’air d’un tumulte innocent ;
Tribu sans art, au désert préservée,
Bornant vos voeux à mon zèle incessant :
L’esprit vous gagne, ô ma rêveuse école,
Quand il fermente, il étourdit l’amour.
Vous adorez le droit de la parole :
Anges, parlez, grondez à votre tour.

Je vous fis trois pour former une digue
Contre les flots qui vont vous assaillir :
L’un vigilant, l’un rêveur, l’un prodigue,
Croissez unis pour ne jamais faillir,
Mes trois échos ! l’un à l’autre, à l’oreille,
Redites-vous les cris de mon amour ;
Si l’un s’endort, que l’autre le réveille ;
Embrassez-le, grondez à votre tour !

Je demandais trop à vos jeunes âmes ;
Tant de soleil éblouit le printemps !
Les fleurs, les fruits, l’ombre mêlée aux flammes,
La raison mûre et les joyeux instants,
Je voulais tout, impatiente mère,
Le ciel en bas, rêve de tout amour ;
Et tout amour couve une larme amère :
Punissez-moi, grondez à votre tour.

Toi, sur qui Dieu jeta le droit d’aînesse,
Dis aux petits que les étés sont courts ;
Sous le manteau flottant de la jeunesse,
D’une lisière enferme le secours !
Parlez de moi, surtout dans la souffrance ;
Où que je sois, évoquez mon amour :
Je reviendrai vous parler d’espérance ;
Mais gronder… non : grondez à votre tour !

Adaptación del poema  de Marceline Desbordes por Véronique Pestel

Artista: Véronique Pestel

Album: Intérieur avec vue, 2019

 

 

Le secret perdu

Qui me consolera ? — « Moi seule, a dit l’étude ;
« J’ai des secrets nombreux pour ranimer tes jours. » —
Les livres ont dès lors peuplé ma solitude,
Et j’appris que tout pleure, et je pleurai toujours.

Qui me consolera ? — « Moi, m’a dit la parure ;
« Voici des nœuds, du fard, des perles et de l’or. » —
Et j’essayai sur moi l’innocente imposture,
Mais je parais mon deuil, et je pleurais encor.

Qui me consolera ? — « Nous, m’ont dit les voyages ;
« Laisse-nous t’emporter vers de lointaines fleurs. » —
Mais, toute éprise encor de mes premiers ombrages,
Les ombrages nouveaux n’ont caché que mes pleurs.

Qui me consolera ? — Rien ; plus rien ; plus personne.
Ni leurs voix, ni ta voix ; mais descends dans ton cœur ;
Le secret qui guérit n’est qu’en toi. Dieu le donne :
Si Dieu te l’a repris, va ! renonce au bonheur !

Adaptación del poema: Pascal Obispo/ Jean-Claude Petit

Artista: Pascal Obispo

Album: Billet de femme, 16 octubre, 2015

El secreto perdido

Quien me consolará- “Sólo yo, dijo el estudio;
Tengo innumerables secretos para reanimar tus días”-
Desde siempre los libros han llenado mi soledad
Y aprendí que todo llora y yo seguía llorando

¿Quien me consolará? – “Yo, dijo la hermosura;
Aquí tienes lazos, maquillaje perlas y oro”-
Probaba en mí la inocente apariencia
Ocultaba el duelo, pero seguía llorando

¿Quien me consolará? –“Nosotros, me dijeron los viajes;
Déjanos llevarte hacia flores distantes”-
Pero muy cautivada aún por mis primeras sombras
Las nuevas sombras sólo ocultaron mi llanto

¿Quien me consolará? Nada ya, nadie
Ni sus voces ni la tuya, pero entra en tu corazón;
El secreto que cura sólo Dios lo da:
Si Dios te lo ha vuelto a conceder
¡Ve! ¡Renuncia al placer!

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