Il n´y a plus rien qui reste
entre mes dix doigts
Une ombre qui s´efface
Au centre
un bruit de pas
Il faut étouffer la voix qui monte trop
Celle qui gémissait et qui ne mourait pas
Celle qui allait plus vite
C´est vous qui arrêtiez ce magnifique élan
L´espoir et mon orgueil
qui passaient dans le vent
Les feuilles sont tombées
pendant que les oiseaux comptaient
les gouttes d´eau
Les lampes s´éteignaient derrière les rideaux
Il ne faut pas aller trop vite
Crainte de tout casser en faisant trop de bruit
Source de vent, 1947
De puntillas
Ya no queda nada
entre mis diez dedos
Una sombra borrosa
En el centro
un ruido de pasos
Hay que ahogar la voz que se eleva demasiado
La que gemía y no moría
La que iba más de prisa
Sois vosotros quienes paráis este magnífico impulso
La esperanza y mi orgullo
que pasaban al viento
Las hojas cayeron
mientras que los pájaros contaban
las gotas de agua
Las lámparas se apagan detrás de las visillos
No hay que ir muy de prisa
Por miedo a romperlo todo haciendo mucho ruido
Sources du vent, 1947
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