Mon frère

Toi le frère que je n’ai jamais eu
Sais-tu si tu avais vécu
Ce que nous aurions fait ensemble
Un an après moi, tu serais né
Alors on n’se s’rait plus quittés
Comme des amis qui se ressemblent

On aurait appris l’argot par cœur
J’aurais été ton professeur
A mon école buissonnière
Sûr qu’un jour on se serait battu
Pour peu qu’alors on ait connu
Ensemble la même première

Mais tu n’es pas là
A qui la faute?
Pas à mon père
Pas à ma mère
Tu aurais pu chanter cela

Toi le frère que je n’ai jamais eu
Si tu savais ce que j’ai bu
De mes chagrins en solitaire
Si tu m’avais pas fait faux bond
Tu aurais fini mes chansons
Je t’aurais appris à en faire
Si la vie s’était comportée mieux
Elle aurait divisé en deux
Les paires de gants les paires de claques
Elle aurait sûrement partagé
Les mots d’amour et les pavés
Les filles et les coups de matraque

Toi le frère que je n’aurais jamais
Je suis moins seul de t’avoir fait
Pour un instant, pour une fille
Je t’ai dérangé, tu me pardonnes
Ici quand tout vous abandonne
On se fabrique une famille

Mais tu n’es pas là
À qui la faute ?
Pas à mon père
Pas à ma mère
Tu aurais pu chanter cela

Toi le frère que je n’aurais jamais
Je suis moins seul de t’avoir fait
Pour un instant, pour une fille
Je t’ai dérangé, tu me pardonnes
Ici quand tout vous abandonne
On se fabrique une famille

Interpretada por Maxime Le Forestier, 1972

Mi hermano

Tú, hermano que jamás he tenido
¿Sabes? Si hubieras vivido
Cuántas cosas hubiéramos hecho juntos
Hubieras nacido un años después
Entonces ya no nos dejaríamos nunca
Como amigos parecidos

Hubiéramos aprendido jerga de memoria
Hubiera sido tu profesor
En la escuela de hacer novillos
Seguro que un día nos hubiéramos peleado
Por haber conocido entonces
A un tiempo a la misma persona

Pero no estás
¿La culpa es de quién?
Ni de mi padre
Ni de mi madre
Hubieras podido cantar conmigo

Tú, hermano que jamás he tenido
Si supieras cuántas penas he bebido
En solitario
Si no me hubieras fallado
Hubieras acabado mis canciones
Te hubiera enseñado a hacerlas
Si la vida se hubiera portado mejor
Habría partido en dos
Los pares de guantes, los pares de tortazos
Seguramente habría compartido
Las palabras de amor y los guijarros

Tú, hermano que jamás tendré
Estoy menos sólo por haberte hecho
En un instante , para una chica
Si te he molestado, perdóname
Aquí cuando a uno le abandonan
Fabricamos familias